Mes compositions et essais : Le Cid revisité à la sauce charcutière

Nous partîmes sans sang;
Mais au boudin court instant,
Nous nous vîmes truie mille, à la morteau,
En arrivant au porc.

Il n'y avait pas d'andouille dans la troupe,
Tous des gendarmes,
Des jambons,
Surtout ceux de Bayonne.

Diot que c'était beau !
De les voir petits, salés et farcis d’orgueil,
Monter à la saucisse par six,
Comme ceux de Francfort.

Face saumure, plusieurs disent :
Que ces mursons durs à gras vire !
Et dès-lors quelques uns se demandent
Si le persillé.

Ceux de foie mets pâtés,
Même s'ils étaient en gelée
Au point de ne plus pouvoir Cambrai l'andouillette.

Soudain, Jean terrine la requête des Huns,
De fumer tous les Maures.

Mais la merguez supérieure panse qu'ils sont tofu,
Et n'ont pas lard et la manière...

C'est alors que
La fromage de tête,
Un boudin noir entier de caractère,
Nommé Jésus Ganefle cria :
A lonzu ! Fritons-les !

Prisuttu les angles du feu de l'ennemi,
Il rillaud nez des sarrazins en pensant : "comme cimeterre était la solution".
Et, sortant de son boyau, les tripoux vertes,
Il est cervelas les uns et boucana les autres.

Rillons mes salamis de la faim savoureuse de cette mémorable épopée,
Et que grasse soit rendue
A l'auteur de cette dérision.

Si vous ne m'avez pas cru, vous m'aurez cuit !

Cochon qui s'en dédit !

Amen (...) du pain et du vin !


Lionel Roquefort

Hommage à mon père et à certains de ses anciens collègues à qui j'ai emprunté certains passages ( mis en gras "de jambon" italique bien sûr).





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